Contexte a écrit:Principauté de Veronica. Mai de l'année 303 du troisième âge.
C’était au son des trompettes d'argent et des tambourins que l'on fêtait aujourd'hui le centième anniversaire de son altesse royale, le prince Venerand. Une nouvelle année passée à régner, une nouvelle année à surprendre ses contemporains sur son extraordinaire longévité. On ri en ville, on célèbre ce don des dieux, cette chance incarnée par le cœur pacificateur d'un seigneur qui a toujours veiller à la prospérité de sa patrie… Une ligne de conduite de laquelle il ne s'était jamais écartée et qui avait fait la richesse du royaume du sud. Mais tandis que l'immaculée capitale aux toits lapis brillait sous une pluie de pétales de fleurs, personne sembla prêter attention au sanglot étouffer de la mort, captive oubliée d'une prison dorée.

Union des contrées du nord. Juillet de l'année 303 du troisième âge.
Ils avaient creusé, un peu plus encore pour trouver le précieux minerai qui faisait vivre la région… Cette pierre plus résistante qu'aucun autre matériau mais aussi légère qu'une plume. Ils avaient suivi une veine, ils étaient aller bien plus profond qu'à l'accoutumée, faisant fi des secousses qui avaient été ressenties au village… Ils n'avaient pas tenu compte de ces spasmes terrestres, de cette glaise qui saignait à chaque coup de pioche. Un matin, il avait alors surgi des ténèbres, courroucé, endolori par des années d'exploitation minière. Il n'avait pas touché aux mineurs, il n'avait pas détruit la mine, mais il était monté à la surface pour se dirigé vers le hameau où résidaient femmes et enfants. Il y avait tout réduit en poussière chaque bâtiment, massacré chaque âme se trouvant sur son chemin, puis il était reparti d'où il était venu, laissant les survivants en proie à une douleur qui ne s'estomperait pas, face à une perte qu'ils ne combleraient jamais.

Royaume des landes. Octobre de l'année 303 du troisième âge.
Sous une averse battante la silhouette se déplaçait avec rapidité, se faufilant dans les rues assombries, étouffant la lumière des réverbères sur son passage. La météo peu clémente avait vidé les rues de cette petite ville de l'Est, tant mieux, ils ne couraient ainsi aucun danger… Elle avait entendue l'appel de l'Ouest, mais elle avait refusé d'y répondre. Elle savait que des sœurs opiniâtres ne tarderaient pas à se mettre à sa recherche, pour lui faire payer son irrespect et sa trahison. Mais la vérité était tout autre, elle les aimait, elle, ses humains, et ce depuis le jour où elle avait posé ses bagages en ville… Aujourd'hui il fallait qu'elle les quitte, à regrets. Depuis le trottoir elle pu apercevoir qu'une chandelle avait été allumée à l'étage où elle logeait. Pétrifiée et trempée jusqu'aux eaux, elle su immédiatement que c'était elles, qu'elles étaient déjà là.